Après incinération : quel devenir pour les cendres ?

Après incinération : quel devenir pour les cendres.

La coutume de la crémation tend à se répandre dans les sociétés occidentales au détriment de l’inhumation. Mais après l’incinération, quel devenir choisir pour les cendres du défunt ? Conservation ou dispersion ?

La remise des cendres

Après la crémation, une urne funéraire contenant les cendres du défunt, portant une plaque d’identité à son nom, est remise à la famille. Celle-ci peut choisir de déposer provisoirement l’urne dans un local dédié du crématorium, pendant un délai maximum d’une année, afin de réfléchir tranquillement au devenir des cendres. Si personne ne récupère l’urne au terme de ce délai, les cendres pourront être dispersées au jardin du souvenir.

La conservation des cendres après incinération

Lorsqu’on souhaite conserver les cendres du défunt après incinération, plusieurs possibilités existent :

  1. Le dépôt dans un columbarium, monument contenant un ensemble de cases concédées aux familles, de la même façon que la concession d’un terrain dans un cimetière.
  2. Le dépôt à l’intérieur d’un caveau funéraire, afin que le défunt rejoigne les membres de la famille.
  3. Le dépôt dans un « caveau à urne », caveau de petites dimensions  disponibles dans certains cimetières.
  4. Le scellement de l’urne sur un monument funéraire. Cette circonstance exige que l’urne funéraire soit solide et durable.
  5. L’inhumation de l’urne dans une concession en pleine terre.
  6. L’inhumation de l’urne dans une propriété privée, soumise à autorisation préfectorale et à l’article L. 2223-9 du CGCT : « Toute personne peut être enterrée sur une propriété particulière, pourvu que cette propriété soit hors de l’enceinte des villes et des bourgs et à la distance prescrite. »
  7. Envoi de l’urne à l’étranger, sur autorisation délivrée par le Préfet du département où a lieu la fermeture du cercueil.

La dispersion des cendres après incinération

Selon le choix du défunt ou le souhait de la famille, on peut aussi choisir de ne pas conserver les cendres, mais de les disperser. Là encore plusieurs possibilités existent.

  1. Dispersion des cendres dans le « jardin du souvenir », qui est un lieu collectif destiné à cet effet dans un cimetière. La dispersion peut se faire le jour de l’incinération, devant les participants qui y étaient réunis.
  2. Dispersion des cendres en pleine nature ou dans une propriété privée, à l’exclusion de toute dispersion sur la voie publique et dans les jardins publics.
  3. Dispersion des cendres en mer, hors des voies et espaces publics maritimes clairement balisés ou délimités (tels plages,  plage, port, chenal d’accès, côte, etc).
  4. Dispersion des cendres dans une rivière ou un fleuve. A noter : on peut aussi choisir d’immerger en mer l’urne scellée contenant les cendres. Par contre, cela n’est pas possible dans un fleuve ou une rivière.

Peut-on conserver les cendres à domicile ?

En vertu d’une loi du 19 décembre 2008, la conservation dans la durée d’une urne funéraire au domicile d’un particulier n’est plus autorisée. La loi n’est cependant pas rétroactive et les familles qui conservaient des cendres à leur domicile avant le 19 décembre 2008 ne sont pas tenues de les restituer.