On a coutume de célébrer les défunts et de fleurir leurs tombes à la Toussaint. En réalité, il existe une certaine confusion entre le 1er novembre, jour de la fête de la Toussaint et le 2 novembre, jour des morts.
1er novembre : jour de la fête chrétienne de la Toussaint
Le 1er novembre, les chrétiens catholiques fêtent la Toussaint, qui est comme son nom l’indique la fête de tous les saints, aussi bien les saints reconnus et canonisés par l’Église que les saints inconnus restés dans l’obscurité.
La Toussaint a été instituée en 610 par le pape Boniface IV en l’honneur des martyrs morts pendant les premiers temps de la chrétienté. En France, c’est en 835, sur l’ordre du roi Louis le Pieux (fils de Charlemagne), que la Toussaint a été instituée.
Ce jour-là, assister à la messe est obligatoire pour tous les catholiques, mais il n’y a pas de rituel spécifiquement rattaché aux défunts. Ce n’est que le lendemain, 2 novembre, que vient le jour de prière pour les morts.
2 novembre : jour des morts
La fête des morts, jour de commémoration des défunts, est un rituel pratiqué dans la majorité des religions ou des cultures. Dans l’Eglise catholique, cette fête est célébrée le 2 novembre et marquée en particulier par des messes dites pour les défunts de l’année écoulée. Il s’agit à la fois d’une journée de commémoraison des défunts et d’une journée d’intercession pour eux. Le 2 novembre, les catholiques prient pour les défunts afin de les aider à se purifier et à accéder à ce que l’Eglise appelle « la communion des saints ».
Pour les protestants, le 2 novembre n’est pas une journée de prière, mais une simple journée du souvenir.
En France, la fête de la Toussaint est chômée, tandis que le 2 novembre, jour des morts, ne l’est pas. C’est pourquoi on a l’habitude d’aller se recueillir dans les cimetières le jour de la Toussaint plutôt le 1er novembre. Par extension, le mot Toussaint est devenu indissociable de ceux de cimetière et de défunts.
La visite au cimetière au moment de la Toussaint
Avec la baisse de la pratique religieuse et le développement de l’incinération, on va moins systématiquement que par le passé se recueillir sur la tombe de ses défunts pour le jour des morts ou la Toussaint. La coutume traditionnelle est cependant respectée par un français sur deux environ.
Les personnes qui vont au cimetière à cette occasion y vont aussi bien pour se recueillir que pour fleurir et entretenir les tombes de leurs défunts. Le chrysanthème, à la floraison éclatante en cette saison tardive, est devenu le symbole du fleurissement des cimetières à la Toussaint.
A savoir : lorsqu’on ne peut pas se déplacer soi-même pour fleurir une tombe à la Toussaint, ou à toute autre occasion, il est tout à fait possible de faire livrer des fleurs de deuil par un fleuriste proche.