Le deuil périnatal

Le deuil périnatal.

Qu’est-ce exactement que le deuil périnatal, quelle est sa définition ? Quelles démarches particulières le deuil périnatal entraîne-t-il ? Et surtout, comment les jeunes parents peuvent-ils se remettre progressivement de cette terrible épreuve ?

Le deuil périnatal : définition

Pour le corps médical, le deuil périnatal est celui qui concerne le décès d’un enfant en cours de gestation, pendant ou après l’accouchement, ou encore dans les premières semaines qui suivent la naissance. Il s’agit parfois d’une interruption médicale de grossesse, d’un enfant mort in utero, d’un prématuré qui n’a pas survécu, ou encore d’un décès pendant l’accouchement ou les jours qui suivent. Lorsque le deuil survient très tôt au cours de la grossesse, on parle plutôt de perte anténatale : interruption de grossesse volontaire ou accidentelle, grossesse extra-utérine, réduction embryonnaire.

Le deuil périnatal : démarches particulières

Les démarches particulières concernant un deuil périnatal sont différentes selon que l’enfant est né vivant ou mort, viable ou pas (considéré viable à partir d’un poids de 500g et 22 semaines d’aménorrhée, quels que soient les autres critères médicaux).

Cas n°1 : l’enfant est né mort et non viable

  • Depuis 2008, l’inscription de l’enfant à l’état civil et sur le livret de famille est possible si la grossesse datait d’au moins 15 semaines.
  • L’inhumation ou la crémation est possible.

Cas n°2 : l’enfant est né vivant mais non viable

  • La mention de l’enfant à l’état civil et sur le livret de famille est autorisée.
  • L’inhumation ou la crémation est possible.
  • Le remboursement des frais d’inhumation est pris en charge par certaines mutuelles.

Cas n° 3 : l’enfant est né vivant mais non viable

  • L’inscription de l’enfant à l’état civil et sur le livret de famille est possible.
  • L’inhumation ou la crémation est autorisée.
  • Certaines mutuelles assurent le remboursement des frais d’inhumation.
  • La mère bénéficie de l’intégralité du congé de maternité.
  • Le père bénéficie lui aussi du congé paternité.

Cas n° 4 : l’enfant est né vivant et viable

  • L’inscription de l’enfant à l’état civil et sur le livret de famille est obligatoire.
  • L’inhumation ou la crémation est obligatoire.
  • Le remboursement des frais d’inhumation est pris en charge par certaines mutuelles.
  • La mère bénéficie de l’intégralité du congé de maternité.
  • Le père peut, lui aussi, profiter d’un  congé paternité

Le deuil périnatal : quelle aide pour les parents endeuillés ?

Le deuil périnatal est terriblement douloureux car il frappe de plein fouet des parents rayonnants d’espoir, qui s’apprêtaient à accueillir un bébé dans la joie et qui voient soudain s’écrouler tous leurs rêves et leurs projets. De plus, il s’agit d’un deuil d’autant plus difficile à vivre qu’il est socialement encore peu reconnu, même si des progrès ont été faits en la matière.

Depuis quelques années, des associations soutiennent activement les parents confrontés à la douleur d’un deuil périnatal et leur offrent différentes possibilités d’exprimer leur souffrance : lieux d’écoute, ateliers d’écriture, réunions de partage avec d’autres familles dans la même situation…