Etapes du processus de deuil

Après les obsèques, commence un long processus de deuil, d’autant plus difficile à vivre que de nos jours il moins encadré de rituels et mal défini dans sa durée. Or, il est impossible de guérir du jour au lendemain.

Accepter la réalité de la perte

Une fois terminées les cérémonies des obsèques, une fois envoyées les cartes de remerciement aux amis, on se retrouve soudain seul avec son deuil. On réalise alors vraiment ce qui vient d’arriver, on est confronté, sans échappatoire possible, à l’aspect définitif de la perte. Il faut doucement accepter la réalité de cette perte et cela peut prendre du temps, surtout si la mort a frappé brutalement. On met parfois des mois à accepter que l’être cher ne reviendra pas, pas même une dernière fois. Cette étape se franchit généralement plus vite si on a pu voir le corps du défunt.

Affronter la douleur et la dépression

La seconde étape du deuil consiste à affronter la douleur, sans chercher à l’éviter par des occupations incessantes ou en essayant de minimiser la perte qu’on vient de subir. Laisser venir sa peine et sa tristesse, laisser le chagrin couler et s’exprimer est tout ce qu’il y a à faire. Au début, la douleur est omniprésente, puis tout doucement elle se fait moins envahissante, quitte à ressurgir plus fort que jamais à l’occasion d’un événement anodin.

On peut être triste et tellement fatigué qu’on n’arrive plus à accomplir la moindre tâche quotidienne. Rien ne semble plus avoir de sens ni de goût. On est alors dans un état de véritable dépression, normale après un deuil. Toutefois, si cet état se prolonge, il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin et à se faire aider au besoin.

S’adapter à une nouvelle vie sans le défunt

La troisième étape du deuil consiste à s’adapter à une nouvelle vie sans le défunt. Cette étape se déroule sur une longue période de temps : au début, on reste seul dans la vie au quotidien, on se sent dépouillé des nombreux gestes et rituels partagés naguère avec le défunt. A moyen terme, on peut se rendre compte que son statut social a changé, particulièrement lorsqu’on a perdu un conjoint ou un enfant unique. On est désormais veuf ou veuve, on a perdu le statut de parent… cela est loin d’être neutre dans les relations sociales et on s’en aperçoit parfois douloureusement des mois après le décès.

Retrouver la vie et réapprendre à l’aimer

Dans les mois, voire les années, qui suivent le deuil, on a l’impression d’avoir perdu le goût de la vie. Cependant, peu à peu on fait de nouveaux projets et on retrouve l’envie de vivre. La douleur s’atténue, la plaie cicatrise. L’évocation du défunt se fait plus douce, on lui a donné une nouvelle place émotionnelle.

On recommence à sortir, à accepter des invitations, à s’accorder des moments de plaisir, sans que cela ne soit ressenti comme une trahison envers le défunt. La vie reprend ses droits, tout simplement…