Sentiments éprouvés après un deuil

Le décès d’un proche déclenche un cataclysme de sentiments d’une intensité inouïe. De la douleur et de la peine, bien sûr, mais aussi des sentiments qui peuvent paraître plus surprenants, comme la colère ou la culpabilité, voire la honte.

L’annonce du décès : la sidération initiale

Dans un premier temps, l’annonce d’un décès nous plonge dans véritable état de choc, parfois de sidération. On a souvent l’impression que la mort n’est pas réelle, pas possible, même si peut-être la personne disparue était âgée ou très malade. La première réaction est souvent de stupeur, voire d’incrédulité. Ensuite chacun réagit différemment : certains se sentiront paralysés, incapables de rien faire ou de rien penser, d’autres voudront se précipiter pour voir encore une fois le défunt, d’autres encore se lanceront à corps perdu dans le tourbillon des démarches du deuil, comme on s’accroche à une bouée salvatrice. Certains vont pleurer abondamment, d’autres peu, ou parfois n’auront pas même une larme.

La tristesse, la douleur

Lors du décès d’un proche, il est normal, voire important, de ressentir une grande tristesse. La douleur et les larmes font généralement partie du deuil et contribuent à sa guérison.
Peine, souffrance et douleur sont des sentiments légitimes et sains lors d’un deuil, même si leur intensité paraît insupportable à la personne endeuillée. Le deuil d’un être cher est l’une des épreuves les plus douloureuses de la vie.

La colère, la révolte, l’agressivité

Colère, révolte et agressivité sont d’autres formes de manifestation de la douleur, assez courantes lors d’un deuil. Ces sentiments peuvent être dirigés contre le défunt qui nous a abandonné et nous laisse au milieu des souffrances et des difficultés. Ils peuvent être dirigés contre Dieu qui a permis qu’une chose pareille arrive, ou encore contre l’entourage qui intervient trop ou pas assez, ou pas comme on voudrait…

La culpabilité

Après un deuil, il est courant de se faire toutes sortes de reproches. On se dit qu’on aurait peut-être pu prévenir la mort en faisant ou en ne faisant pas telle ou telle chose. On se dit qu’on aurait dû savoir que la mort était proche et venir voir la personne avant qu’elle ne disparaisse. On se dit surtout qu’on n’a pas témoigné suffisamment d’amour au défunt, qu’on ne lui a pas demandé pardon pour un acte qu’on regrette… la liste des motifs de culpabilité est longue. Si c’est possible, il faut en parler, ne pas garder enfermée en soi cette culpabilité destructrice, mais s’en libérer.

La honte

La honte peut aussi survenir après un deuil : honte de ne pas pleurer la personne disparue, de ne pas parvenir à surmonter sa douleur, de certaines pensées au sujet du défunt… La honte peut prendre une intensité particulière en cas de suicide d’un proche, car même aujourd’hui,  il existe comme une chape de honte sur le suicide.

Comme la culpabilité, le sentiment de honte signifie surtout que la personne endeuillée cherche, et trouvera avec le temps, une issue à sa douleur.