Avec le développement des réseaux sociaux en tout genre, chacun d’entre nous s’est doté d’une véritable identité numérique comprenant un certain nombre de données présentes sur le Web. Mais que devient celles-ci après la mort d’une personne ?
L’identité numérique, une gestion complexe
A l’heure où les réseaux sociaux et les blogs prolifèrent, la plupart d’entre nous se sont créés une véritable « identité numérique ». En effet, en moyenne, chaque internaute dispose de 12 comptes virtuels (adresse mail, réseaux sociaux, abonnement à des sites, …) contenant un certain nombre de données personnelles. Ainsi, la protection des données relève d’un enjeu capital afin d’éviter de voir le phénomène d’usurpation d’identité se développer massivement.
Mais, au-delà de cette pratique illégale, de nombreuses questions accompagnent également la fin de l’identité numérique car, si elle est facile à créer, elle est également très difficile à détruire, par exemple, lorsqu’un décès intervient.
Les réseaux sociaux se penchent sur les cas des utilisateurs décédés
Si pendant de nombreuses années, les réseaux sociaux ne se sont que peu préoccupées du sort des comptes des internautes décédés (l’objectif étant de disposer du plus grand nombre d’utilisateurs possibles), la donne semble en passe de changer. Ainsi, Facebook ou bien Twitter, deux réseaux sociaux majeurs sur la Toile, ont édicté depuis 2010 une vraie politique de gestion des comptes des utilisateurs décédés.
Ainsi, leurs proches ont la possibilité de demander la suppression des comptes et donc de l’intégralité des données numériques relatives à une personne décédée. Pour cela, ils doivent simplement joindre à leur demande par courrier électronique ou postal une preuve du décès de la personne concernée (avis de décès publié dans un journal) ainsi que la preuve de leur relation avec l’utilisateur ayant succombé.
Mais la suppression du compte n’est pas la seule possibilité offerte puisque Facebook, entre autres, propose de passer le profil en mode « Mémoire ». Ainsi, les données à caractère sensible seront totalement supprimées et le profil ne sera visible que pour les proches qui pourront y écrire leurs pensées, leurs condoléances, …
Prévoir la suppression de son identité numérique, c’est possible
Si les réseaux sociaux ont fait des efforts pour permettre à tous de pouvoir supprimer les informations relatives à des personnes décédées, il est bon de savoir qu’il existe une solution légale afin de prévoir la suppression de son identité numérique en cas de décès.
En effet, conscient que vos données numériques pourraient vous nuire à vous ou à vos proches après vos obsèques, il vous est possible de déposer chez un notaire une liste complète des sites sur lesquels vous êtes inscrits accompagnée des mots de passe propres à chaque compte. Ainsi, en cas de décès, l’homme de loi remettra à la personne que vous avez indiquée, la liste et donc la mission de supprimer votre identité numérique.
A vous donc de voir l’avenir que vous voulez donner à vos informations numériques !