La crémation prend peu à peu le pas sur l’inhumation traditionnelle. Le manque de place dans les grandes villes est notamment à l’origine du succès croissant de cette technique, très encadrée au point de vue législatif.
Crématorium : un lieu dédié à la crémation
Si en 1975, seules 0,4% des obsèques étaient des crémations, cette pratique s’est développée dans les années 80 et concerne aujourd’hui environ un tiers des décès en France, et souvent plus de la moitié des funérailles dans les grandes villes.
La crémation se déroule au sein d’un crématorium. Généralement, une cérémonie religieuse ou civile est organisée autour du cercueil. Ce dernier est ensuite placé dans un four chauffant à 850°C et deux heures plus tard, les cendres sont déposées dans une urne funéraire.
Cette dernière peut être conservée par la famille, déposée dans un colombarium (ces ensembles de niches dédiées à recevoir les urnes, dans les cimetières ou les maisons funéraires) ou conservée au crématorium. Elle peut également être inhumée dans la concession cinéraire d’un cimetière ou rejoindre les cercueils des autres membres de la famille dans une concession funéraire.
Pourquoi faire appel à un crématorium ?
Outre le choix philosophique, la crémation séduit par son aspect économique. Bien qu’il faille également procéder à l’achat d’un cercueil qui sera brûlé avec le corps, les obsèques par crémation sont souvent moins onéreuses que les obsèques par inhumation. Comptez environ 400 à 500€ pour la crémation en elle-même.
Bien souvent, cette prestation est incluse dans un forfait de services coûtant entre 1500 et 5000€, et qui comprend également les démarches administratives, la levée du corps, le prix du cercueil, l’organisation de la cérémonie funéraire ou religieuse et le prix de l’urne.
Le crématorium : une législation pointue
Plusieurs conditions doivent être remplies pour faire appel aux services d’un crématorium. Réalisable entre 24 heures et 6 jours après le décès, une crémation doit avoir fait l’objet d’une volonté clairement exprimée du vivant ou précisée par écrit par le défunt. De même, il convient de signaler sa volonté de dispersion des cendres en amont.
Le maire de la commune concernée doit également donner son autorisation. Si le décès a lieu dans un territoire d’outre-mer ou à l’étranger, il est possible de recourir à la crémation au plus tard 6 jours après le retour du corps en France.
Enfin, depuis 2008, les cendres humaines ont acquis un statut juridique et leur dispersion est réglementée. Tolérée dans la nature ou un jardin du souvenir, elles sont interdites sur la voie publique et dans les terrains privés. Toute dispersion en mer devra se faire à plus de 300 mètres des côtes. Il est interdit de conserver des cendres chez soi, mais elles peuvent être enterrées sous certaines conditions dans une propriété privée, après demande à la préfecture.
Si n’avez pas encore pris votre décision quant au lieu où les cendres d’un défunt seront placées, le crématorium conservera l’urne pour une durée maximale d’un an. Passé ce délai et si personne n’est venu les rechercher, elles seront dispersées dans un jardin funéraire.
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